Rapport de test

Hallberg-Rassy 412 Rapport de test

Un 41 pieds qui ne connaît (presque) pas de limites

Hallberg-Rassy 412 Rapport de test

En mettant sur le marché le Hallberg-Rassy 412, le chantier naval traditionnel suédois franchit une nouvelle étape. Le plus grand modèle à cockpit arrière jamais construit par Hallberg-Rassy affiche un concept bien équilibré et propose un confort étonnant.

Southampton, fin septembre. La première série de tests permettant de désigner l’European Yacht of the Year débute à la fin du Southampton Boatshow. «marina.ch» est l’un des dix magazines européens qui composent le jury de ce prix (un seul magazine est choisi dans chaque pays). La météo? Very british! En d’autres termes, pluie, nuages épais et vent sont bien au rendez-vous. Ce qui n’empêche pas le directeur du chantier naval Magnus Rassy d’être rayonnant lorsqu’il m’accueille à bord. Il n’est pas du genre soucieux et il sait très bien qu’il peut compter sur ses bateaux, tant il en connaît les qualités, les atouts et les subtilités. Le vent souffle à 20 bons nœuds, mais ce sont surtout les rafales et les changements de direction qui sont violents: les airs fluctuent ainsi sans prévenir de 30 degrés et les instruments affichent des rafales à plus de 40 nœuds… Le HR 412 est équipé d’un nouvel enrouleur de grandvoile FatFurl signé Elvstrøm. Grâce à une extrémité spéciale, il est pour la première fois possible d’utiliser une grand-voile enroulée dans un mât avec une ralingue arrière. Mais nous n’avons pas pu constater l’avantage de ce système lors du test: prendre un ris à la grand-voile et au génois ne nécessite en effet que quelques rotations. Le bateau file calmement et sans le moindre problème à travers les vagues au large de Southampton. Cette zone de navigation est si étroite que les vagues n’ont pas le temps de se former. La construction particulièrement raide de la coque se ressent au plus tard lorsque la première vraie rafale s’abat sur le bateau. La pression augmentant légèrement sur le safran disparaît immédiatement lorsque l’on relâche légèrement la pression sur la grand-voile. A ce propos, Germán Frers a dessiné un safran un peu plus étroit et plus profond sur le HR 412 que sur les modèles précédents. «Même quand on a beaucoup d’expérience, chaque modèle constitue une véritable évolution», explique Magnus Rassy. «Combiner un volume aussi grand avec des propriétés de navigation aussi bonnes aurait été impossible il y a quelques années encore.» Ou quand l’expérience sert la qualité.

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  • marina.ch Numéro 55 / Octobre 2012 (PDF 2.4 MB)